Certains cancers voient leur développement être stimulé par des hormones précises. C’est par exemple le cas du cancer de la prostate, stimulé par la testostérone ou celui de certains cancers du sein, stimulés par la progestérone ou les oestrogènes. Dans de tels cas, l’on parle de cancers hormonodépendants ou hormonosensibles. Lorsque de telles situations se rencontrent, il est possible d’agir sur le développement des tumeurs grâce à un traitement hormonal, c’est ce qu’est l’hormonothérapie. Il ne s’agit pas, contrairement à ce que l’on croit généralement, d’agir grâce à des hormones, mais bien de bloquer l’action de celles-ci.
Deux principaux modes d’action, un troisième en développement
Il est possible d’intervenir sur les récepteurs hormonaux des cellules cancéreuses ou sur les hormones elles-mêmes. Cette dernière solution se révèle plus marquante, puisqu’elle va impliquer des effets secondaires plus lourds, touchant à la féminité ou à la masculinité. Le blocage peut parfois nécessiter des actions chirurgicales définitives comme l’ovariectomie ou la pulpectomie. Le blocage de l’action des hormones au niveau des récepteurs des cellules cancéreuses est possible mais il se révèle plus difficile et il est encore peu maîtrisé.
Il existe désormais une nouvelle possibilité d’hormonothérapie consistant à bloquer la transformation des hormones dans l’organisme. Cette solution n’est pas encore applicable à tous les cas et types de cancers, mais elle permet de conserver les ovaires ou les testicules et d’éviter les effets secondaires physiques et psychologiques consécutifs l’ovariectomie ou à la pulpectomie ou à l’irradiation des ovaires.
L’hormonothérapie par médicament, un traitement long
L’hormonothérapie médicamenteuse est un traitement long puisqu’il peut durer plusieurs années. Il demande donc un suivi régulier et long, ainsi que la totale compréhension de la part des patients de la nécessité de bien poursuivre le traitement jusqu’à son terme, y compris après que le cancer ne soit plus sensible physiquement ou après qu’il ne pose plus de problème au quotidien.
Sources :
http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/les-cancers/cancers-de-la-prostate/lhormonotherapie
http://www.igr.fr/fr/page/hormonotherapie_182
http://www.e-cancer.fr/cancerinfo/les-cancers/cancer-du-sein/hormonotherapie