L’hormonothérapie vise à empêcher la production de certaines hormones responsables des cancers dits hormonodépendants, ou à bloquer l’action de ces hormones. C’est pourquoi les effets secondaires de l’hormonothérapie sont si lourds car ils touchent à une sphère qui explique bien des abandons de traitements : la féminité ou la masculinité elle-même. De plus, le traitement devant être suivi pour plusieurs années parfois, les effets secondaires n’en prennent que plus de poids.
Des effets secondaires lourds à supporter
L’hormonothérapie chez les femmes cause des effets qui deviennent rapidement tout sauf secondaires. L’on rencontre alors des problèmes d’ostéoporose, des irrégularités ou des disparitions du cycle menstruel, des problèmes de sécheresse vaginale, des prurits vaginaux, des baisses de la libido, des bouffées de chaleur, une prise de poids, des douleurs articulaires.
Chez les hommes, les problèmes sont relativement proches, puisqu’on observe des problèmes d’érection, une baisse de la libido, des problèmes de fragilité osseuse, une croissance ou une sensibilité mammaire. Anémie et fatigue sont également assez fréquentes.
Chez les hommes comme chez les femmes, ces effets sont vite considérés comme importants parce qu’ils touchent à des aspects importants de la féminité ou de la masculinité. Et parce que les traitements sont longs, parfois étalés sur plusieurs années, en supporter les inconvénients au quotidien en plus de la dégradation de son image de femme ou d’homme est très difficile. Bien des patients interrompent alors leur traitement, anéantissant tout ou partie des efforts déjà consentis.
Le principal effet secondaire de l’hormonothérapie est peut-être, alors, le changement si profond de l’image que l’on a de soi et la difficulté à faire face à cette nouvelle femme, à ce nouvel homme rencontrant tant de problèmes habituellement réservés à des âges plus avancés. Il faut reconstruire totalement l’image que l’on a de soi, reconsidérer ce que l’on est capable de faire.
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